- La charte définit un cadre religieux, éthique et professionnel pour une roqya conforme au Coran et à la Sunna, protégeant le patient de toute dérive, innovation ou manipulation.
- Le praticien de roqya doit posséder intégrité morale, compétences techniques, respect absolu de la pudeur, transparence financière et capacité à orienter vers un médecin lorsque nécessaire.
- La roqya accompagne sans remplacer les soins médicaux ; une pratique saine repose sur la dignité, la confidentialité, la prudence et une méthodologie simple centrée sur les textes authentiques.
Table des matières
- Introduction et objectifs de la charte
- Références religieuses et cadre éthique
- Compétences, formation et posture du praticien
- Processus d’accompagnement conforme à la charte
- Responsabilité communautaire et prévention
- Éléments scripturaires complémentaires
- Vingt ans de roqya: mon terrain, vos repères
- Conseils pratiques et retours d’expérience
- FAQ – Charte de déontologie du praticien
Temps de lecture: 14 minutes
Introduction et objectifs de la charte
Praticien de roqya, je m’appelle Idriss Al‑Mansouri. Depuis vingt ans, j’accompagne des familles éprouvées. Sorcellerie, mauvais œil, angoisses, incompréhension : vous cherchez un cadre sûr, sans dérives. Cette charte répond à ce besoin. Elle vous protège et me responsabilise. Elle clarifie ce que je fais, et ce que je refuse.
Hier, une mère m’a appelé en larmes. Sa fille ne dormait plus. Trois intervenants l’avaient effrayée et filmée. Nous avons stoppé tout cela. Nous avons repris les bases, calmement : prières, adhkar, roqya simple. En quinze jours, le sommeil est revenu. La dignité aussi.
À quoi sert cette charte, très concrètement ? Qu’est‑ce que la roqya, et que n’est‑elle pas ? Quand l’utiliser, et dans quelles limites ? Remplace‑t‑elle un médecin ou un psychologue ? Quelles valeurs guident chaque séance ? Sur quels textes s’appuie notre pratique ? Quels versets et hadiths font autorité ? Comment préserver la foi, la pudeur et la dignité ? Quelles innovations faut‑il fuir, sans hésiter ? Quelles compétences doit maîtriser un praticien sérieux ? Quelles conditions morales et spirituelles doit‑il remplir ?
Dans les lignes qui suivent, je vous donne un chemin clair : des preuves, des repères, des méthodes. Pas de promesses vides. Seulement une pratique sûre, utile et éthique. Avançons ensemble, pas à pas, avec sérénité, en tant que praticien de roqya.
Définition de la roqya
La roqya est une lecture de versets et d’invocations légitimes, pour demander à Allah la guérison. Elle n’est ni magie, ni médiumnité. Elle exclut les amulettes, les talismans et toute manipulation occulte. Elle repose sur la foi, la patience et l’observance des causes licites. Le praticien de roqya agit comme un serviteur qui implore le secours divin et respecte la Sunna.
Finalités et périmètre d’application
La roqya vise la protection et la guérison des atteintes occultes. Elle accompagne aussi les troubles anxieux liés à la peur, aux cauchemars ou aux obsessions. Elle ne remplace pas la médecine. Elle ne se substitue pas à un suivi psychologique si besoin. Le praticien de roqya agit donc en complément, avec prudence. Il oriente vers un médecin dès qu’un symptôme l’exige. Son périmètre reste religieux et éthique.
Valeurs et principes directeurs
- Sincérité envers Allah, transparence envers le patient.
- Respect de la dignité, de l’intimité et des choix de la personne.
- Refus absolu de toute pratique douteuse.
- Confidentialité et discrétion.
- Responsabilité : ne jamais promettre l’infaillible.
Je me souviens d’un père, épuisé, venu après trois « guérisseurs » différents. Il avait dépensé sans compter. Nous avons repris calmement les bases : prières, adhkar matin/soir, roqya régulière. En trois semaines, son sommeil s’est stabilisé. L’avidité détruit l’âme ; la simplicité la soigne. En tant que praticien de roqya, l’honnêteté financière fait partie de l’éthique.
Références religieuses et cadre éthique
La roqya char‘iya se fonde sur le Coran et la Sunna authentique. Elle s’écarte de l’innovation et des superstitions. Ce cadre protège le cœur et la pratique. Il donne une vraie baraka aux efforts fournis. Sans ce cadre, on glisse vite vers la confusion et la perte. Le praticien de roqya s’en tient aux textes reconnus.
Fondements scripturaires reconnus
« Le Coran est guérison par la permission d’Allah. »
« وَنُنَزِّلُ مِنَ ٱلْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَآءٌ وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ »
Coran,Sourate Al-Isra 17:82.
La ruqya est permise tant qu’elle ne contient pas de shirk : « لا بأس بالرقى ما لم يكن فيه شرك »
Sahih Muslim, Kitab as‑Salam, n° 2200.
Ces deux textes suffisent comme boussole. Le praticien de roqya s’y conforme sans détour. Il évite les interprétations faciles et les raccourcis dangereux.
Préservation de la foi et de la dignité
J’ai vu des patients brisés par des séances humiliantes. Le praticien les a fait crier, les a filmés, puis a publié des extraits. C’est haram et destructeur. La roqya exige pudeur et respect. Aucune exposition publique, aucune parole blessante, aucun contact non nécessaire. Avec les femmes, pas d’isolement, pas de toucher. La dignité passe avant tout. La foi du patient doit sortir plus forte, jamais écrasée.
Prévention des innovations blâmables
La charte interdit les amulettes, les talismans, les carrés magiques, les encres mystérieuses ou les « noms secrets ». Elle interdit aussi la roqya en langue inventée ou incompréhensible. Elle refuse la « lecture » sur le feu, le plomb, le sel brûlé, ou la « voyance halal ». Le praticien de roqya doit prouver son attachement à la Sunna par ses actes simples et clairs. Sans cela, mieux vaut s’abstenir.
Compétences, formation et posture du praticien
La compétence ne se réduit pas à une belle voix. Le praticien de roqya doit connaître les textes, comprendre les symptômes et maîtriser un cadre méthodique. Il doit rester humble, stable et proche des savants. La posture compte autant que la science.
Conditions morales et spirituelles
Ici, je détaille les qualités intérieures qui structurent la pratique. Le titre H2 donne la vision d’ensemble : l’éthique et la compétence. Ce titre H3 précise les conditions personnelles du praticien de roqya.
Le praticien prie à l’heure, garde sa langue et fuit l’ostentation. Il maintient ses adhkar quotidiens. Il jeûne parfois. Il demande pardon, souvent. Sa parole rassure, sans excès. Il n’expose pas ses patients ni ses revenus. Il consulte les savants quand il hésite. Il garde une intention pure : chercher l’agrément d’Allah, pas la célébrité.
Cette moralité protège la pratique. Elle filtre les tentations d’argent facile et de pouvoir sur les gens. J’ai refusé des invitations payées pour des séances « spectacle ». C’était tentant. Mais la roqya n’est pas un show. Elle est un service.
Compétences techniques et limites professionnelles
Le praticien de roqya connaît les sourates protectrices. Il maîtrise un protocole clair : lecture, souffles légers, eau coranisée et huile noire. Il distingue sihr, ‘ayn et waswasa, sans diagnostiquer à la légère. Il ne donne pas de médicament. Il ne stoppe pas un traitement médical. Il ne prétend pas « voir l’invisible ». Il n’augmente pas artificiellement les séances.
Face à des symptômes neurologiques, il oriente vers un médecin. Face à des idées noires, il recommande un psychologue. Ce n’est pas un échec. C’est une responsabilité. La roqya complète, elle ne remplace pas. Quand j’ai reçu une sœur avec des crises fréquentes, j’ai demandé un bilan médical. L’IRM a révélé un problème précis. La roqya a accompagné sa patience, pas sa prise en charge médicale.
Relation thérapeutique et confidentialité
Tout commence par une écoute sincère. Je pose des questions simples. Je retiens les faits, pas les rumeurs. Je garde chaque détail pour moi. Je ne divulgue rien sans accord. Je refuse toute séance seul à seul avec une femme. Une tierce personne doit être présente. Je maintiens une distance saine. Pas de dépendance, pas de flatterie. La relation doit rendre le patient autonome. La meilleure roqya est celle que vous apprenez à faire chez vous.
Tableau récapitulatif des engagements essentiels
| Axe | Engagements du praticien de roqya | Interdictions fermes | Indicateurs de conformité |
| Cadre religieux | Lecture de versets authentiques, adhkar reconnus | Amulettes, talismans, carrés magiques | Aucune formule obscure; sources citées |
| Éthique | Respect, pudeur, pas de promesses absolues | Humiliation, cris forcés, vidéos sans consentement | Charte écrite; consentement éclairé |
| Professionnalisme | Orientation médicale si besoin | Arrêt de traitements, diagnostics médicaux | Réseau de médecins/psy référents |
| Relation | Confidentialité, présence d’un tiers si nécessaire | Isolement avec femmes, contact non nécessaire | Procédure documentée; témoins disponibles |
| Finances | Prix clair, raisonnable, pas de séances interminables | Tarifs abusifs, vente forcée d’articles | Facture simple; pas de surprise |
Processus d’accompagnement conforme à la charte
Le premier entretien clarifie l’histoire et les symptômes. Je vérifie les prières. J’explique les limites de la roqya. Je propose un plan simple durant quinze jours. Il inclut lecture de Al‑Fatiha, Ayat al‑Kursi et les sourates protectrices. J’ajoute des adhkar matin et soir, et une eau coranisée à boire. Les séances se font à domicile ou en cabinet, avec respect strict de la pudeur.
Si l’amélioration est nette, je réduis la fréquence. Si elle tarde, j’explore d’autres causes possibles. Je conseille l’aumône, la hijama avec un praticien formé, ou le repentir d’un péché qui pèse. Je rappelle que la guérison vient d’Allah. Le temps fait partie du traitement. Les rechutes existent. On ajuste et on persévère.
Un jour, un jeune homme m’a confié ses addictions. Les symptômes « occultes » cachaient une détresse psychique. On a intégré un suivi chez un thérapeute. En parallèle, roqya régulière et rupture avec certaines fréquentations. Trois mois plus tard, son regard avait changé. La roqya éclaire le chemin. Elle ne remplace pas l’effort.
Gestion des cas sensibles et désamorçage des abus
Dans certains foyers, on accuse vite la belle‑mère. Ou la voisine. Je décourage ces accusations. Je rappelle la gravité de la calomnie. J’insiste sur la protection de la famille. Parfois, je demande de suspendre les réseaux sociaux qui nourrissent la jalousie. Diminuer l’exposition réduit l’‘ayn. Je refuse les « révélations » sur l’auteur du sihr. Je ne cite jamais de nom. Je ne vends pas de « kit de protection » miracle. Je propose ce qui est établi : prières régulières, dhikr, aumône, repentir, patience. 💡
Rémunération et transparence
Le praticien de roqya peut demander une rémunération raisonnable. Elle doit rester claire et annoncée. Il ne prolonge pas les séances sans raison. Il ne multiplie pas les « options » payantes. Il ne conditionne pas la guérison à un montant. La sincérité se voit dans la modération. Je propose parfois un paiement étalé. Parfois, je refuse d’être payé. La guérison ne s’achète pas.
Signaux d’alerte à connaître
Si on vous promet une guérison garantie, fuyez. Si on vous isole ou qu’on vous touche sans nécessité, fuyez. Si on vous vend des objets « chargés », fuyez. Si le praticien vous coupe de votre famille, fuyez. Si on vous ordonne d’arrêter vos médicaments, refusez. La vraie roqya rend plus lucide et plus serein. Elle n’enferme pas.
Responsabilité communautaire et prévention
Le praticien de roqya n’agit pas seul. Il forme les familles à la roqya personnelle. Il encourage les mosquées à proposer des rappels sur la protection. Il participe à des ateliers d’hygiène psychologique et spirituelle. Il sensibilise les jeunes aux dangers de la magie et de la jalousie en ligne. Il collabore avec les imams et les soignants. Notre communauté guérit mieux quand elle se soutient.
Éléments scripturaires complémentaires
La sorcellerie n’agit que par la permission d’Allah :
« وَمَا هُم بِضَارِّينَ بِهِ مِنْ أَحَدٍ إِلَّا بِإِذْنِ ٱللَّهِ »
Source: Coran 2:102.
La roqya est permise si elle est exempte de shirk :
« لا بأس بالرقى ما لم يكن فيه شرك »
Source: Sahih Muslim, Kitab as‑Salam, n° 2200.
Vingt ans de roqya: mon terrain, vos repères
Je suis Idriss Abou Mansour, praticien de roqya depuis plus de vingt ans. Mon cadre est clair : Sunna, pudeur, transparence et limites professionnelles. Un père est venu brisé après trois guérisseurs. Nous avons repris les bases : prières, adhkar, roqya posée à domicile. Son sommeil s’est stabilisé en trois semaines.
Une sœur souffrait de crises répétées. J’ai exigé un bilan médical. L’IRM a révélé un problème précis. La roqya a soutenu sa patience, sans remplacer le suivi. Un jeune me confie ses addictions. Nous ajoutons un thérapeute, une roqya régulière et une rupture des fréquentations. Trois mois plus tard, son regard avait changé.
Je commence toujours par un entretien simple. J’écoute, je clarifie les symptômes, je pose un plan de quinze jours. Je lis Al‑Fatiha, Ayat al‑Kursi et les sourates protectrices. J’utilise eau coranisée et huile noire, sans excès. Je refuse amulettes, talismans, carrés magiques, et toute mise en scène. Je n’isole jamais une femme, et j’évite tout contact non nécessaire. Je ne promets pas l’infaillible, et je n’arrête jamais un traitement. Mes tarifs restent clairs, raisonnables, sans options inutiles.
En tant que praticien de roqya, je protège votre dignité avant tout. Je vous rends autonomes avec une méthodologie simple et des rappels constants. Choisissez un praticien de roqya qui cite ses sources, oriente quand il faut, et apaise vos craintes. La guérison appartient à Allah. Notre rôle est de jalonner le chemin, avec sincérité et prudence.
Cas vécus: ce que la charte change sur le terrain
Une mère me contacte. Sa fille a des cauchemars, cris nocturnes, épuisement. Les précédents « raqis » ont crié, filmé et vendu un « parfum protégé ». Nous avons tout arrêté. Retour aux bases : adhkar avant le coucher, lecture d’Al‑Baqarah à la maison, roqya apaisée. Au bout d’un mois, les cauchemars se sont espacés. Les pleurs ont cessé. La charte protège des dérives et accélère la guérison.
Un commerçant souffre d’oppressions en boutique. On l’a convaincu qu’un voisin l’a « bloqué ». Je lui demande d’assainir ses revenus, de clarifier ses comptes et de régler ses dettes. Nous faisons roqya. Deux semaines plus tard, il me dit : « Ma poitrine s’est ouverte. » Parfois, c’est le halal qui débloque tout.
Conseils pratiques et retours d’expérience
Voici comment choisir un praticien de roqya avec sérénité :
- Demandez sa méthodologie et ses sources. Il doit citer le Coran et la Sunna.
- Vérifiez sa pudeur et sa gestion de la confidentialité.
- Exigez un cadre clair : durée, prix, fréquence, limites.
- Observez sa manière de parler : pas de promesses, pas d’accusations.
- Sentez‑vous plus apaisé après l’entretien ? C’est un bon signe.
Mon retour d’expérience tient en trois clés. Première clé : la constance. Une roqya ponctuelle aide, mais la roqya quotidienne transforme. Deuxième clé : l’obéissance. Quand on corrige la prière et les revenus, la lumière revient. Troisième clé : la patience. Beaucoup de cas guérissent entre quinze jours et trois mois. Parfois plus. Pendant ce temps, protégez votre foyer. Lisez Al‑Baqarah à voix claire. Gardez votre langue loin des conflits. Offrez l’aumône. Et surtout, multipliez les invocations.
Je termine par ce conseil de cœur. La guérison a un parfum. C’est celui du tawakkul et de la sincérité. Le praticien de roqya n’est qu’un moyen. C’est Allah qui guérit. Quand vous l’acceptez, la peur s’efface. Et le chemin s’ouvre.
FAQ – Charte de déontologie du praticien
Un bon praticien respecte la pudeur, la discrétion et la Sunna. Il ne promet rien, ne fait pas peur, ne manipule pas et ne vend pas d’objets “chargés”. Il cite ses sources, garde ses limites professionnelles et oriente vers un médecin si besoin. Sa présence doit rassurer, jamais inquiéter.
La charte protège le patient des dérives et fixe des limites claires : pudeur, respect, confidentialité, transparence financière et absence de pratiques douteuses. Elle rappelle ce que la roqya permet et ce qu’elle interdit. Elle empêche les abus, responsabilise le praticien et rassure les familles.
Il doit éviter : toucher non nécessaire, isolement avec une femme, cris forcés, vidéos sans consentement, talismans, talismans, carré magique, “révélations” sur l’auteur d’un mal, arrêt d’un traitement médical et promesses de guérison garantie. Ces comportements sont contraires à l’éthique et à la Sunna.
Vérifie la méthodologie : doit-elle être simple, fondée sur le Coran et la Sunna. Refuse tout objet “chargé”, toute scène humiliante, toute séance filmée ou tout discours alarmiste. Un bon praticien rassure, explique et rend autonome. Un faux praticien crée dépendance, peur ou confusion.
Promesses de guérison garantie, accusations contre un proche, vente d’objets soi-disant protégés, arrêt de traitements médicaux, séances interminables ou isolement avec une femme. Si tu ressens peur, pression ou manipulation, arrête immédiatement. Une vraie roqya apaise, elle ne terrorise pas.
🕊️ Note : Les informations présentées dans cet article s’appuient sur des sources pédagogiques et des études publiées dans le domaine de la spiritualité et de la culture islamique. Elles sont partagées à des fins éducatives et documentaires, et ne constituent ni une prescription spirituelle, ni un avis médical ou religieux personnalisé.

